Comment as-tu vécu cette expérience au Qatar ? Était-ce ta première mission à l’international ? Combien de temps a duré le chantier sur place ?
Cette mission au Qatar a été une expérience inoubliable pour moi, marquée par la découverte d’une culture totalement différente et de nouvelles conditions de travail. Il s’agissait de ma première mission à l’international et également de ma première visite dans ce pays. Sur place, j’ai passé environ trois semaines, plongé dans un environnement aux températures extrêmes de 36 à 40 degrés, avec des sensations encore plus élevées à cause de l’humidité et de la qualité de l’air, qui pouvait être mauvaise voire très mauvaise certains jours. Malgré ces conditions, l’accueil que j’ai reçu a été extraordinaire : en tant que premiers Français sur le chantier, j’ai été chaleureusement intégré
Quel a été ton sentiment en arrivant à Doha ? Comment t’es-tu adapté à cet environnement ?
À mon arrivée à Doha, je me sentais confiant et serein. J’avais une grande confiance dans le travail réalisé en amont dans nos ateliers, et je savais précisément ce que j’avais à faire une fois sur place. Sur le terrain, les équipes locales se sont révélées très attentives, avec un sens du détail impressionnant. Chacun avait sa mission spécifique, et j’ai pu m’adapter rapidement à cette organisation structurée. Mon expertise a aussi été un atout : en suivant leurs consignes tout en apportant mon savoir-faire, j’ai contribué à ce que notre travail se déroule efficacement et sans encombre.
Peux-tu nous décrire le chantier en quelques mots ? En quoi consistait exactement la pose du dôme et de la verrière XXL ?
Le chantier consistait principalement en l’installation d’un dôme imposant et d’une verrière XXL, au-dessus d’une piscine, dans un palais de luxe. Ce chantier demandait une précision extrême, chaque élément devant parfaitement s’ajuster pour garantir l’esthétique et la solidité de l’ensemble. La complexité de l’installation résidait autant dans la dimension des éléments que dans les détails de l’assemblage.
Comment s’est passée la collaboration avec les équipes locales et internationales ? As-tu noté des différences dans les méthodes de travail ?
La collaboration s’est extrêmement bien passée. Chacun avait un rôle défini, que ce soit les ouvriers du Bangladesh ou le responsable d’équipe égyptien. La chaleur ralentissait leur rythme, mais leur engagement restait impressionnant. Avec des horaires adaptés à la température – de 7h à 12h puis de 13h à 15h30 – les équipes travaillaient méthodiquement malgré la lenteur imposée par la chaleur.
Comment as-tu géré la barrière de la langue ?
Pour la communication, l’anglais a été la langue principale, ce qui m’a permis de me faire comprendre, même sur des termes techniques spécifiques à notre chantier. Les échanges ont été fluides, car chacun s’efforçait de bien transmettre les informations malgré les différences de langues.
As-tu une anecdote marquante à partager, que ce soit sur le chantier ou en dehors ?
Un souvenir marquant est lié à l’environnement sécurisé du pays : jamais je n’ai ressenti de danger ou d’insécurité. Le Qatar est un pays extrêmement surveillé, et l’atmosphère y est sereine. En dehors du chantier, j’ai été surpris par la courtoisie et la politesse des gens, toujours très accueillants et bienveillants.
Y a-t-il eu un moment particulier où tu as été vraiment surpris ou émerveillé par l’environnement ou les rencontres ?
L’une des choses qui m’a le plus impressionné est la qualité et la démesure du palais. Tout est haut de gamme, des matériaux aux finitions. Le choix des éléments utilisés reflète un goût pour le luxe et l’excellence. J’ai également eu la chance de rencontrer des personnes incroyables, passionnées et dévouées, ce qui a enrichi mon expérience.
Es-tu satisfait du résultat final du dôme et de la verrière ? Y a-t-il des aspects que tu aimerais améliorer ?
Oui, le résultat est superbe. Tout s’est déroulé exactement comme prévu, et le rendu est à la hauteur de nos attentes. Si je devais noter un point perfectible, ce serait le tarraudage des vis, qui aurait pu être optimisé pour gagner en efficacité. Mais dans l’ensemble, tout a été exécuté avec une grande précision, et je suis pleinement satisfait du résultat.
Quels sont les plus grands enseignements ou compétences que tu as acquis pendant ce projet ?
Ce projet m’a permis de réaliser à quel point les Français sont appréciés pour leur expertise et leur « style » perçu comme élitiste. La « touche française » est très respectée, et cela m’a permis de développer davantage de confiance dans nos compétences nationales.
As-tu envie de participer à d’autres chantiers internationaux ? Pourquoi ?
Oui, je serais enthousiaste à l’idée de renouveler une telle expérience, bien sûr selon le pays. Ces missions internationales sont enrichissantes et permettent de découvrir d’autres cultures tout en faisant avancer nos compétences techniques.
Quels conseils donnerais-tu à un collaborateur qui s’apprête à partir pour un projet similaire ?
Pour réussir une mission comme celle-ci, il est essentiel d’avoir le goût du voyage et des rencontres interculturelles, ainsi qu’une bonne base en anglais. Il faut également être curieux et débrouillard pour s’adapter à un environnement nouveau.
D’ailleurs, j’ai profité d’un moment de libre pour assister à un match de football au stade Al Thumama, une expérience locale qui m’a vraiment marqué !
Par souci de confidentialité, nous ne sommes pas en mesure de diffuser des vues extérieures du palais.